En 2012, Jacob Kassay est invité à investir l’espace de The power station, à Dallas. NO GOAL constitue un ensemble d’interventions qui souligne l’architecture industrielle et brute de l’espace d’exposition. Certains gestes sont minimaux – retirer certains éclairages, ouvrir la fenêtre ou la porte coulissante du garage à la hauteur moyenne d’un mur de galerie – et d’autres plus conséquents. A l’extérieur, l’artiste installe huit sculptures en bronze, creuses et partiellement remplies du même gravier que l’allée. Les ombres projetées par le cuivre nous permettent de percevoir la forme produite par l’ensemble de ces objets: un cercle suggéré en larges pointillés.
« Chaque [objet] a sa propre cadence, résultant de la séparation entre chacun d’entre eux, même si les frontières sont assez floues. On pourrait se focaliser sur ces frontières pour avancer qu’il n’y a pas d’objet, mais seulement une fiction commode de l’esprit. Une analyse attentive des contours d’un objet révèle que sa solidité est une invention, que l’objet est au contraire quelque chose de radicalement poreux, tremblant, qui s’effiloche, un flux dynamique. Cette perspective implique une réelle atomisation du monde, où l’on peut toujours regarder de plus près et voir que les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être. »
(Extrait du communiqué de presse de l’exposition Parts and wholes and holes and parts, tiré du texte « Appoggiatura » de Jacob Kassay et Ajay Kurian.)