En 2012, le Palais de Tokyo rouvre ses portes après dix mois de travaux. Sa nouvelle configuration fait de l’Agora un « espace central » voué à être au « croisement entre les expositions et les visiteurs ». Avec Death of a king, Ulla von Brandenburg inaugure cet espace, idéalement placé sous une verrière, et révèle sa nouvelle fonction.
Les visiteurs sont invités à entrer dans cette installation monumentale et colorée qui se déploie sur une estrade à deux niveaux, épousant les particularités architecturales du lieu. Ludique, elle évoque un costume d’arlequin par le motif qui recouvre le sol et les murs, et une rampe de skatepark par sa forme en U. Référence au théâtre populaire dans la tradition de la Comedia dell Arte, Death of a king fait également écho aux rampes improvisées des skaters qui s’entraînent sur les marches du parvis du Palais de Tokyo. L’installation rappelle ainsi que le skatepark est aussi une scène où l’on performe sous des regards. L’Agora transformée par Ulla von Brandenburg devient alors un espace intermédiaire, entre la fiction et le réel, le théâtre et la vie.