Avant d’avoir le langage et les histoires écrites, nous avions des images. Il existait des moyens de conserver et de communiquer des connaissances qui ne nécessitaient pas de mots ; des moyens liés au corps et au mouvement, comme la forme d’une danse ou l’expression d’un visage, ou produits par le dessin et les images, comme les peintures rupestres. Il existe un langage de l’imagination et une vie de l’esprit antérieurs au raisonnement logique et au besoin de catégorisation. Ce sont des modes de pensée profondément ancrés dans la culture et la psychologie humaines.

Rencontrer les œuvres de Caroline Achaintre, c’est faire une excursion dans cette autre vie de l’esprit. Ses créations sont pleines de personnalités idiosyncrasiques et de résonances psychologiques. Elles sont à la fois majestueuses et absurdes, transgressives et chaleureuses. Tels des artefacts d’une civilisation perdue ou des créatures sorties des pages d’un bestiaire d’un autre monde, elles défient et jouent avec nos perceptions et nos émotions. Ils nous renvoient notre regard, ils nous collent à la peau, ils nous font rire, ils cachent des secrets, ils résistent à l’interprétation et posent des questions qui n’ont pas de réponse.

Brian Cass, 2024 (traduit de l’anglais)

Nina Childress, Peintre et sculpteur, 2015. Huile sur toile, encadré / Oil on canvas, framed. 73 × 92 cm (28 ¾ × 36 ¼ inches)
Richard Fauguet, Formical blues part II, 2020. Assise de chaise en formica, encre sur bois / Formica chair seat, ink on wood, 32 × 37 × 4,2 cm (12 ⅝ × 14 ⅝ × 1 ⅝ inches)

Le MIAM–Hervé Di Rosa poursuit son travail de défrichage des territoires de l’art trop souvent ignorés. Qui sont ces peintres ayant eu un moment de gloire populaire avant de tomber dans l’oubli, ces artistes au succès jamais démenti, pourtant relégués dans l’ombre de l’histoire?

BEAUBADUGLY – L’autre histoire de la peinture montrera sans complexe les peintures originales de ces artistes à la marge de l’imaginaire et du goût commun, qui ont parfois
vendu des reproductions de leurs œuvres par milliers en supermarché et dont les posters nous sont familiers.

Au premier étage du musée, Colette Barbier et Nina Childress — commissaires associées pour cette partie de l’exposition – nous offriront des réponses conceptuelles, ironiques, potaches, admiratives, décalées, d’artistes contemporains de générations et d’origines diverses.

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En ligne sur Arte.tv jusqu’au 31 juillet 2025

Le Parvis, qui en 50 ans a programmé plus de 300 expositions, soufflera ses bougies avec un exposition en mode feed-back et prospective intitulée Future is now, qui conviera une cinquantaine d’artistes ayant exposé de 1974 à 2024 à revenir sur les lieux.

Le Parvis qui est l’une des premières institutions d’art contemporain à voir le jour en France est également l’une des plus atypiques ! Et force est de constater que ces 5 décennies passées n’ont pas entamé l’engouement des artistes et des publics pour ce lieu intriguant, implanté dans un centre commercial et intégré à une scène nationale.

Avec : Martine Aballéa – Saâdane Afif – Atelier Van Lieshout – Nils Alix-Tabeling – John M. Armleder – Virginie Barré – Berdaguer & Péjus – Michel Blazy – Bianca Bondi – Céleste Boursier-Mougenot – Xavier Boussiron – Ulla von Brandenburg – Nina Childress – Claude Closky – Delphine Coindet – Caroline Corbasson – Alain Declercq – Damien Deroubaix – Erik Dietman – Mounir Fatmi – Daniel Firman – Dora Garcia – Marco Godinho – Laurent Grasso – Josep Grau-Garriga – Joël Hubaut – Fabrice Hyber – Pierre Joseph – Kapawani Kiwanga – Arnaud Labelle-Rojoux – Bertrand Lavier – Ange Leccia – Jacques Lizène –  Philippe Mayaux – Caroline Mesquita – Tania Mouraud – Philippe Quesne – Philippe Ramette – Lionel Sabatté – Bruno Schmeltz – Franck Scurti – Alain Séchas – Djamel Tatah – Barthélémy Toguo – Niek Van de Steeg – Xavier Veilhan – Jean-Luc Verna – Jacques Vieille – Gisèle Vienne – Jérôme Zonder

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Ulla von Brandenburg, Zelt, 2024. Verschiedene Textilien, Seil, Holzbänke, variable Maße. Installationsansicht „Wir legten Hände in das Wasser“, Altes Kurhaus Bad Kösen, Naumburg, 2024. Foto: Stark Shakupa / Ulla von Brandenburg, Zelt, 2024. Fabrics, rope, wooden benches, variable dimensions. Installation view „Wir legten Hände in das Wasser“, Altes Kurhaus Bad Kösen, Naumburg, 2024. Photo: Stark Shakupa

We put our hands in the water est la première initiative artistique de dieDAS. L’exposition est un projet coopératif réalisé par l’académie, le conservateur Daniel Marzona et la ville de Naumburg, et vise à promouvoir et à diffuser les valeurs culturelles et sociales de l’académie au-delà de Saaleck.

We put our hands in the water réunit les œuvres des artistes Ulla von Brandenburg et Olaf Holzapfel.

Les grands tissus colorés d’Ulla von Brandenburg transformeront les salles en des décors vibrants et scéniques rappelant des mondes oniriques. L’artiste décrit ses œuvres comme des « mises en scène spatiales » qui rassemblent le folklore, les chansons, le théâtre, la danse et l’architecture pour explorer à la fois l’individu et la dynamique et le fonctionnement de la communauté et de la société, entre chaos et régularité. Ainsi, les œuvres de von Brandenburg examinent formellement les aspects théâtraux des arts visuels et évoquent des moments délicats entre l’utopie et la réalité, laissant le champ libre à de nouvelles perspectives et à l’impensé.

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Kate Newby, anything, anything, 2024. Argile (“Lumière »), verre 2 lignes, 500 x 25 cm chacune. Produit avec le soutien des Rairies Montrieux, France. Vue de l’exposition anything, anything, Klosterruine Berlin 2024, Photo: Robert Hamacher

L’exposition anything, anything de Kate Newby aborde la Klosterruine Berlin comme un lieu de changement permanent, en s’appuyant sur le processus et en permettant au monde extérieur d’en faire partie. Par des interventions subtiles et expansives dans les structures existantes, l’artiste attire l’attention sur des détails souvent négligés de la vie quotidienne. Ce faisant, elle privilégie l’expérience directe et établit une relation avec l’espace bâti et son environnement.

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Julien Audebert, La nuit du monde (Marie-Lise), 2023. Tirs au pistolet, huile sur cuivre, encadré / Gun shots, oil on copper, framed. 40 × 40 cm (15 ¾ × 15 ¾ inches)
Richard Fauguet, Sans titre (table de ping pong), 2000-04. Table de ping-pong, tige en inox, balles de ping-pong. dimensions variables. Edition of 3 Exposition « Tirs.Cibles.Impacts », 2024, Galerie Marcel-Duchamp de l’Ecole des Beaux-Arts de Châteauroux/FR

L’exposition met en exergue les notions de tir, de cible et d’impact à travers peintures, sculptures, photographies, installations, dessins et vidéos, présentés dans la grande nef du couvent des Cordeliers.

Sont regroupés 14 artistes contemporains de renommée internationale : Marina Abramović & Ulay, Julien Audebert, Philippe Cognée, Gérard Deschamps, Noël Dolla, Richard Fauguet, Chantal Fontvieille, Jacques Monory, Jean Pierre Raynaud, Sylvie Réno, André Robillard, Niki de Saint-Phalle, John Tremblay et Stéphane Vigny.