Au début des années 90, la problématique du Pavillon à Vent répondait à la question de l’autonomie de l’œuvre et formulait le concept de l’exposition en tant que sculpture. En conséquence, pour atteindre cet objectif, mes expositions devaient être créées à partir d’une base de fiction, d’un récit, qui leur permettait de se développer dans l’espace et dans le temps. Il fallait que l’histoire leur permette d’être politique, poétique et utopique, dans un espace de projection, mais également dans l’espace concret des expositions et manifestations.
Le Pavillon à Vent était une proposition parfaite d’une machine célibataire et méta-structure répondant aux questions de l’exposition d’art, qui a ouvert, subtilement, un espace politique grâce au contenu d’une de ses expositions intitulée Le Manège des Douze +, un monument imaginé et construit pour l’inauguration du Marché Commun de 1992. Les manifestations étaient autant d’œuvres qui existaient par la représentation et la métaphore.